Un film sur l’excision et sa réparation.
Pourquoi j’en parle ? Parce que je reçois en consultation des femmes qui ont subi une excision. Heureusement le Dr Pierre Foldès, chirurgien à Saint-Germain en Laye les opère. Je suis même dans le film.
Un film de Lorène DEBAISIEUX
Aux antipodes du dossier ou d’une simple dénonciation, ce film a nécessité plus de deux ans d’approche et d’enquête. La tâche n’était pas simple : briser un tabou et convaincre quatre femmes françaises de nous raconter leurs combats, leurs victoires contre l’excision et les mariages forcés, et témoigner de l’espoir d’une réparation chirurgicale désormais possible.
Fatou Kine, jeune Française née dans l’Ain, a 11 ans lorsque ses parents, d’origine guinéenne, lui promettent de passer de belles vacances au village sous les cocotiers en compagnie de sa soeur.
Après l’atroce mutilation pratiquée au pays sans anesthésie avec des instruments non stérilisés, la petite Fatou est traumatisée à tout jamais.
Noires douleurs raconte la prise de conscience et la révolte de Fatou Kine, Khady Koïta, Oumou et Maryam, quatre survivantes, qui dénoncent avec un courage inouï le cauchemar qu’elles ont subi, chacune à des âges différents.
Aujourd’hui, elles osent parler pour sauver les autres petites filles et pour faire évoluer les mentalités ici et ailleurs.
Le film permet également de replacer le rituel de l’excision dans son contexte culturel et de mesurer les succès enregistrés dans certains pays contre cette tradition brutale, notamment au Sénégal où nous avons tourné.