Comme on me dit que je parle des effets du tabac sur l’érection sans donner mes sources, en voici déjà une :
Cet article est publié en entier dans Persée sous avec comme titre « Le Don Juan et la cigarette ». Ici, c’est simplement un tout petit extrait :
C’est une femme, le D’ Brigitte Bosio, qui révèle que loin d’être viril, le fumeur risque d’y perdre sa virilité.
Des études du CERI (Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Impuissance) en collaboration avec des médecins généralistes, et confirmées par des travaux américains et canadiens, montrent qu’à partir de 15 cigarettes par jour, le tabac exerce une action délétère sur les trois phases de l’érection (note, on sait aujourd’hui que c’est bien avant 15 cigarettes, car cet article date de 1987 !) :
1) La phase de déclenchement.
En augmentant dans le sang le taux de substances appelées catécholamines, l’inhalation de fumée de tabac favorise l’inhibition, d’autant plus facilement que le grand fumeur est fréquemment un anxieux.
2) La phase d’apport sanguin avec vaso-dilatation artérielle.
Il suffit que 25 % seulement de la lumière d’une artère de la verge soient obstrués, pour qu’apparaissent des signes fonctionnels. C’est tellement vrai que l’altération de l’érection est un signe précoce d’athérosclérose, alors que les manifestations cardiaques ou cérébrales n’apparaissent que pour des rétrécissements artériels dépassant, souvent de loin, les 50 %.
3) Enfin, la phase de maintien de l’érection,
Elle permet un rapport sexuel normal, implique la persistance dans la verge du sang qui y afflue.
Or la nicotine trouble les mécanismes d’occlusion : le sang fuit trop vite dans les veines, ce qui peut aboutir à une instabilité de l’érection.
A lui seul, le tabagisme accroît de 37 % la possibilité d’une impuissance organique, et de 96 % si d’autres facteurs de risque lui sont associés.