Où ça commence par un coup de gueule ! Chirurgie de la prostate et dysfonction érectile (à suivre)

La chirurgie de la prostate est parfois très néfaste pour l’érection. Comme dans un cas réel que je vais vous raconter.

J’ai vu cette semaine en consultation, un homme de 69 ans, accompagné par sa femme. Il souffre d’une absence totale d’érection. Il s’est fait opérer de la prostate il y a un an pour un cancer. Je lis son compte-rendu opératoire, et le chirurgien a noté : « Comme le patient est diabétique, il n’est pas procédé à la conservation des nerfs érecteurs ».

Je n’en crois pas mes yeux ! Est-ce que les diabétiques sont interdits de vie sexuelle par ce chirurgien ? Est-ce qu’il pense qu’ils n’aiment pas ça ? Est-ce qu’on ne mérite pas d’avoir de plaisir quand on est diabétique ?
Je lis cette phrase au couple qui est devant moi, et j’explique que ce n’est pas étonnant que l’érection ait disparu, car, sans les nerfs concernés, le désir est bien là, mais il n’est pas transmis jusqu’au pénis qui ne peut donc réagir.
« – C’est ce que je pensais exprime la dame. Le chirurgien a dit à mon mari : « de toutes manières, à votre âge … » Je me sens encore plus énervée. Et je leur demande
– Quel âge a ce chirurgien ?

– Environ 40 ou 45 ans »

– Et bien, je peux vous dire que quand il aura 69 ans (année érotique au fait, mais pas pour tout le monde apparemment !), et bien, quand il aura 69 ans, lui, il se trouvera très jeune, je vous le prédis ! Parce que, 69 ans, c’est jeune ! Un de mes collègues raconte que son patient le plus âgé avait 99 ans. Il venait le voir en disant « mes érections commencent à être moins bonnes ; que faire ? »

Comme je ne suis pas un juge quand même, je m’informe un peu plus !
– Quelquefois, quand on a un cancer de la prostate, le chirurgien est obligé d’abîmer les nerfs érecteurs pour bien enlever toutes les cellules cancéreuses. Dans ce cas, il doit choisir entre votre vie et votre érection. Donc, on choisit toujours la vie !

– « Je crois que c’est ça », me répond cet homme. Quand j’ai dit au chirurgien que je n’avais plus aucune érection, il m’a dit qu’il avait été obligé d’aller chercher un peu trop loin les cellules cancéreuses pour préserver ces nerfs.

– « Ouf », je me dis dans ma tête, ce chirurgien n’est pas si affreux que ça !

– Mais, ajoute la dame, je crois qu’il a dit ça pour se rattraper, parce que moi, je crois qu’il n’a pas fait attention, un point c’est tout.

Qui a tort, qui a raison ? Peu importe. Cet homme n’a plus de possibilités d’érection et faire des suppositions n’y changera rien !
J’ajoute qu’avant son opération, cet homme, diabétique depuis 20 ans, traité pour hypertension et hypercholestérolémie avait d’excellentes érections malgré ces problèmes de santé et les traitements qui s’ensuivent ! Donc, même à 69 ans, avec la totale, diabète, hypertension, hypercholestérol, l’érection peut très bien fonctionner !
J’en profite pour dire que c’était un très bel homme (et je n’ajoute pas « pour son âge ! ») qui semblait avoir une très bonne entente avec sa femme (mariés depuis 50 ans !) et qui me disait « j’ai envie, mais l’érection ne suit pas ». Et visiblement, elle aussi le regrettais.

Un conseil : si un jour, vous allez voir un chirurgien qui doit vous opérer de la prostate, insistez bien pour expliquer que votre érection est importante pour vous, quel que soit votre âge, et votre statut de couple. (on peut tenir à son érection, même quand on vit seul !) Un, bon chirurgien prendra cela en compte, dans la mesure du possible évidemment.

À suivre pour répondre à la question : Que faire pour cet homme de 69 ans sans érection après une chirurgie agressive pour cancer de la prostate ?

7 réflexions au sujet de « Où ça commence par un coup de gueule ! Chirurgie de la prostate et dysfonction érectile (à suivre) »

  1. Plus aucune érection après prostatectomie radicale
    Suite à un cancer de la prostate, j’ai subi l’ablation de la prostate par robot en clinique le premier Septembre 2011.
    En janvier 2012 j’ai commencé un traitement d’edex qui devient moins douloureux au bout de trois mois. Je pratique deux injections par semaine sans possibilité de rapport.
    Je viens d’acheter un vacuum qui est difficile à manier et qui ne donne pas de résultat, à part la modification légère du pénis.
    Par contre suite à injection d’Edex plus vaccum,i l y a eu un miracle lors d’une expérience solitaire.
    J’ai 66 ans et un de mes nerf érecteur est lésé à 30%, l’autre est intact, selon le compte rendu d’opération.
    Je souffre d’avoir une personne très attirante dans ma vie et d’être en incapacité à avoir une érection correcte permettant un rapport convenable. Que puis-je faire?

  2. Vous ne serez plus le même homme,

    Attention l’ablation de la prostate peut avoir de graves conséquences dans un couple et surtout chez l’homme. Ne vous faite pas trop d’illusion sur votre sexualité ça ne sera jamais comme avant. Il est impératif de trouver un très très bon chirurgien spécialisé dans cette opération. Il en existe à de très bons sur Paris, Créteil Mondor, Lyon , certainement ailleurs mais ne vous laisser pas opérer par un chirurgien qui ne fait que quelques opérations à l’occasion, les conséquences peuvent être dramatiques. N’hésitez pas à consulter les sites sur internet les très bons chirurgiens sont référencés, prenez un RdV et posez-lui les questions qui vous touchent le plus, assurez-vous que c’est bien lui qui vous opérera et non un membre de son équipe, si l’opération est urgente et que vous avez une bonne mutuelle faite-vous opérer dans le secteur privé le délai sera plus court. Après l’opération soyez patient, on vous dira certainement qu’il faut attendre 1 an ou plus pour retrouver une érection normale, tout dépend de l’opération, demandez le compte rendu d’opération, un bon chirurgien détaillera ce qu’il a du enlever, seul le chirurgien qui vous a opéré pourra vous donner un délai à peu près fiable. Comptez plutôt 2 à 3 ans pour espérer retrouver une érection acceptable, Expliquez à votre compagne ce qui vous est arrivé, comment fonctionne l’érection chez un homme, votre libido sera toujours la même mais le reste ne suivra pas alors n’hésitez pas à avoir recours aux médicaments que votre urologue vous conseillera, les piqûres dans les zones caverneuses du sexe donnent de bons résultats. Difficile de se sentir le même homme après une opération, alors ménager votre susceptibilité et acceptez-vous comme ça. Si le sexe, (surtout la pénétration) est très important dans votre vie et votre couple, et que l’opération ne s’impose pas dans l’immédiat, alors attendez , surveillez de très près l’évolution du cancer, mieux vaut continuer à vivre pleinement votre sexualité, vous risquez plus de mourir avec un cancer évoluant lentement mais qui ne métastasera peut être jamais, qu’à cause de votre cancer.

  3. questions naïves

    Question naïve, dans le doute sur la préservation des bandelettes des hommes opérés, la présence ou l’absence de celles-ci peut il être mis en évidence par une EMG.
    Deuxième question naïve, peut on affirmer catégoriquement à 100 % à un homme qui souffre, ou a souffert de lombalgies sciatiques cruralgies (1 mois de port de lombostat)que des signes d’une atteinte des structures neurogènes érectiles d’intensité N1–N2sur une échelle N1—-N4 recueillis par EMG, sont sans rapport et par conséquent les troubles érectiles non plus. J’ai un peu de mal à comprendre que les pressions exercées par les disques sur les nerfs au point d’occasionner de tels troubles n’affecteraient pas la transmission des signaux en relation avec l’érection

  4. Comme le patient est diabétique…

    Madame,

    Ce qui est arrivé a ce couple me rappelle, hélas, la façon dont a réagi le médecin sexologue qui s’est occupé de mon compagnon il y a quelques années.

    Mon compagnon avait perdu son épouse alors que leur dernier enfant n’avait que 2 ans. Un cancer du sein foudroyant l’avait emportée en un an. Quelle épreuve! Quelque temps après, il s’était décidé à contacter une fille dont il avait été amoureux jeune homme. Lorsqu’il l’a revue, il n’a pas réussi à avoir une érection. Il a été décontenancé de voir à quel point le temps et des années d’alcoolisme l’avaient transformée. Deuxième épreuve.

    Lorsque j’ai rencontré mon compagnon, il n’a pas réussi à avoir d’érection non plus. J’ai mis ça sur le compte du stress et me suis dit que ça passerait. Cela n’a pas été le cas.

    Mon compagnon a consulté tout seul. Le médecin sexologue a tout mis sur le compte de son diabète de type II et lui a prescrit du viagra. Il n’y a pas eu d’anamnèse, pas d’examens poussés. Rien. Ses excellentes érections nocturnes et matinales n’ont pas été prises en compte. Ses excellentes érections lors qu’il se masturbait non plus. Pour le médecin c’était son diabète, point c’est tout.

    Mon compagnon, catastrophé, m’a annoncé qu’il était foutu par la maladie. Il n’avait que 48 ans. J’ai été affolée à cette annonce, me disant que si son diabète avait fait tant de dégâts, il fallait absolument faire quelque chose, changer son traitement, changer son mode de vie; agir, en somme.

    Le viagra s’est avéré très efficace. Trop efficace, même. Il lui donnait des érections monstrueuses et, à mon goût, tout à fait artificielles. J’avais l’impression de faire l’amour avec un acteur porno: toujours une rigidité parfaite et immédiate, aucune défaillance, aucun changement pendant qu’on faisait l’amour. Rien de vivant, en somme.

    Ce médecin a reçu mon compagnon pendant deux ans sans jamais envisager de faire évoluer les choses. Il se contentait de lui demander si les cachets étaient efficaces et renouvelait son ordonnance. Moi, je souffrais de plus en plus, persuadée que mon compagnon avait surtout un problème de manque de confiance et d’angoisse. Le sujet, de toute façon, était complètement tabou. Mon compagnon était tellement blessé qu’il se mettait à pleurer si j’insistais pour en parler. Cela a commencé à nous peser et nous avons commencé à nous disputer.

    Finalement, il a accepté que je l’accompagne en consultation. Le sexologue, cassant et agressif, m’a dit que si je n’aimais pas sa façon de procéder, nous n’avions qu’à changer de médecin. Il a ajouté que, de toute façon, un pénis n’était que des nerfs et des artères et que tout cela était, forcément, abîmé par le diabète. Il nous a sorti des statistiques et m’a dit que je ferais mieux d’être plus douce. Nous sommes partis, tous les deux, en pleurs.

    Depuis, l’eau a coulé. Mon compagnon et moi sommes toujours ensemble et plus soudés que jamais. Il a fallu beaucoup de temps mais ses érections sont revenues. Nous sommes très heureux mais avons beaucoup souffert et mon compagnon garde, au fond de lui, un doute.

    Avec un professionnel plus humain et, surtout, plus sérieux, tout cela aurait pu être évité. Il fallait faire la part des choses. Je suis toujours en colère contre ce médecin qui nous a fait tant de mal.

  5. Éjaculation

    en fait, je me masturbe pendant longtemps, et la quand j’ai un raport sexuel , dès que j’ai ma premiere éjaculation j arrive plus avoir la 2 ejeculation . que dois je faire pour guérir

    svp repondez moi c est urgent

  6. Faut-il éjaculer plusieur fois pour allonger la durée du rapport sexuel ?

    Bonjour,
    C’est une méthode très utilisée que d’éjaculer avant un rapport sexuel ( par masturbation) ou pendant les préliminaires. Cela permet, pour l’éjaculation suivante de survenir moins rapidement. C’est efficace MAIS ce n’est pas une très bonne idée. En effet, au fil des années, la période réfractaire augmente. Il faut de plus en plus de temps pour obtenir une nouvelle érection. Il arrive donc un moment où, si l’on éjacule une fois, il est quasiment impossible de retrouver l’érection suffisamment tôt pour poursuivre le rapport sexuel. Alors, il vaut mieux apprendre à contrôler l’éjaculation.

  7. Précoce

    Bonjour Catherine.

    Je n’sais pas vraiment à quel endroit je dois poster pour te poser une question alors je le fait ici…
    Alors, je pense être éjaculateur précoce, j’en suis même quasiment certain (au moment de la pénétration, le changement de température provoque l’éjaculation quasi-instantanée) et je voulais savoir si par exemple une ou plusieurs éjaculations pendant les préliminaires pouvaient retarder l’éjaculation pendant le rapport sexuel qui suit…

    Merci beaucoup.
    Bye.

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