En direct du congrès annuel de sexologie à Lyon (Association Inter Hospitalo Universitaire de Sexologie).
Quand un médecin pose des questions à un patient, il en pose de toutes sortes: quels médicaments prenez-vous ? Quelles opérations avez-vous déjà eu ? Quelles maladies ? Avez-vous mal ici ou là ?
Doit-il aussi demander s’il existe un trouble de l’érection ? A un homme diabétique, hypertendu, prenant un médicament ou ayant des problèmes artériels, etc.
La question n’est pas évidente. Le médecin peut se sentir intrusif, avoir l’impression de forcer pour entrer dans l’intimité d’un homme qui ne lui demandait rien à ce sujet. Un autre problème, c’est qu’un homme qui a un facteur de risque d’un trouble de l’érection peut s’angoisser à cette question. En effet, s’il a un problème d’érection, en parler peut le soulager ; Mais si tout va bien… ou à peu près. Il peut s’angoisser en pensant : « s’il me le demande, c’est qu’il pense qu’avec mes problèmes de santé, mon érection ne devrait plus fonctionner » et cette angoisse peut avoir un impact négatif sur l’érection.
Alors, respecter un patient est très important pour un médecin et il est normal qu’il se pose la question. Voici des éléments de réponse.
Quand on demande à des hommes qui ont un problème d’érection : « auriez-vous souhaité que votre médecin vous pose la question ? », 80 % des hommes disent oui. Une majorité d’hommes souhaite donc que leur médecin leur demande si leur érection fonctionne bien. Quid des 20 % ? Il est probable qu’ils correspondent aux 20 % d’hommes qui affirment ne pas être gênés par leur dysfonction érectile.
Un autre élément de réponse inclinerait le médecin à oser demander à ses patients si leur érection fonctionne bien : c’est que la dysfonction érectile peut être annonciatrice de problèmes vasculaires plus graves comme un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral. Alors, poser la question, c’est aussi faire la prévention de maladie bien plus graves. Quand on sait qu’à l’heure actuelle, on peut prévenir 80 % des infarctus, vous pouvez comprendre l’importance de cet argument.
Au total la plupart des hommes sont soulagés que leur médecin leur demande : « avez-vous des problèmes d’érection ? » Mais en plus, en leur posant cette question, leur médecin peut leur sauver la vie. Alors, si jamais un médecin vous le demande, soyez indulgent si jamais cela vous gène….
D’après une intervention du Pr Costa chirugien urologue et président de l’AIHUS et du Dr Pierre Bondil , chirugien urologue et andrologue à Chambery.
2 réflexions au sujet de « Un médecin doit-il vous demander si vous avez des problèmes d’érection ? »
Traitement de l’impuissance
Les médecins médicaux conventionnels traitent habituellement l’impuissance en prescrivant un régime ou une chirurgie médicale — tous les deux ont des inconvénients. Les médicaments oraux tels qu’ErecAid® ou testostérone sont rarement pertinents à moins que la condition soit due aux niveaux bas de testostérone. Les injections de Penile de la papavérine ou de la prostaglandine E1, qui affectent l’écoulement penile de sang, peuvent prolonger des érections, pourtant elles rendent nécessaire également d’autres thérapies médicamenteuses pour parer leurs effets. De telles thérapies peuvent causer la fibrose brûlante et certaines fibroses du pénis. Pour finir, les prothèses malléables ou gonflables, utilisées dans des cas graves de l’impuissance, exigent l’implantation chirurgicale, sont inconfortables et sujettes à la panne périodique.